Dalloyau choisit Marseille

La marque ambassadrice d’un certain savoir-faire gastronomique français, prend le pari de s’installer à Marseille dans le flambant neuf centre commercial « Les Terrasses du Port ».

Dalloyau possédait déjà 12 boutiques à Paris, dont trois sont dotées d’un salon de thé ouvert toute la journée. Le restaurant « Dalloyau Marseille », (lieu franchisé exploité par Jean-Daniel Cohen), est donc le premier à proposer une restauration du soir puisqu’il sera ouvert jusqu’à 1h du matin.

Christelle Bernardé et Stéphane Raymond-Bernardé président ensemble l’entreprise pour développer la marque. Ils viennent très régulièrement à Marseille afin d’accompagner le lancement de ce nouveau lieu : « Avec mon frère, nous tenons beaucoup à garder le caractère familial de notre entreprise qui existe depuis 333 ans », confie Christelle Bernardé. « Nous avons besoin de faire découvrir nos produits, et nous avons choisi Marseille pour son attractivité, notamment en terme de tourisme étranger, en plein développement. Il y a ici  une vraie dynamique qui nous a séduit. »

Le chef aixois Sébastien Barrit a suivi plusieurs formations à Paris, afin de s’approprier totalement le savoir-faire de la maison. « Nos équipes sont également venues à Marseille pour former les équipes locales », explique Stéphane Raymond-Bernardé. « Les 30 personnes qui travaillent ici se sont ainsi imprégnées de l’esprit Dalloyau, de notre patrimoine de recettes, de nos techniques de vente et surtout de notre art de recevoir : Il y a chez nous une manière d’accueillir, de proposer le menu, tout un vocabulaire. Le service doit être chaleureux, nos clients doivent être chouchoutés ! »

 Des petites attentions locales

La carte reprend bien sûr les classiques Dalloyau comme la salade « 101 Faubourg St Honoré », (adresse historique de la Maison-mère), ou « La religieuse au crabe » qui sont des signatures, des plats « inimythables »…

« Ce sont des recettes reconnues auxquelles il ne faut pas toucher » reconnaît Christelle Bernardé. «Mais aujourd’hui nous souhaitons affirmer un nouvel esprit Dalloyau : une entreprise familiale qui assume son histoire, mais qui reste vivante. Tout sauf une marque musée, que nous faisons évoluer sans à-coups. Mon grand père a créé l’Opéra en 1955, et depuis il a changé de recette au moins 5 fois, mais toujours sans brutalité. Par contre nous tenons à ajouter des pointes d’audace, sous la forme de petites attentions locales, afin de faire honneur au lieu où nous sommes installés. »

Le foie gras est ici accompagné d’un chutney de melon, les salades sont servies avec des tartines de caviar d’aubergine et tapenade, et les plats font la part belle aux tians de légumes du soleil. L’agneau est servi avec de l’ail en chemise et le maigre est rôti aux olives noires. Par contre, les desserts sont fidèles à la tradition de la grande pâtisserie française : La carte décline la collection, chaque gâteau est marqué de sa date de création, comme le Dalloyau de 1949 (Praliné et meringue) ou le Bubble Pêche – Abricot de 2004.  Des classiques que l’on retrouve dans toutes les boutiques, en France et à l’étranger : « Nous nous adaptons à nos clients, qui ont changé leur mode de vie. Beaucoup voyagent, et nous les suivons dans leurs déplacements : c’est important pour eux de retrouver nos produits ici, ou au Japon, et demain pourquoi pas à Londres ? »

Forte de son image de Maison familiale française, Dalloyau a été séduit par le dynamisme de la ville, et tient à lui rendre hommage : « Nous travaillons actuellement sur un gâteau avec une identité marseillaise, bien sûr ! »

 http://www.dalloyau.fr

le kiosque propose les gâteaux, macarons et chocolats à emporter ou à déguster sur place (12 places assises)

Quelle autre restauration aux terrasses ? La part belle à la restauration de chaine

Ouvert 7/7, le centre des Terrasses du Port promet une offre de restauration à tous les étages, et à chaque moment de la journée. Six restaurants sont ouverts jusqu’à 1 h du matin (Dalloyau, Beef House,  Le Roy René, VaPiano, Tommy’s Diner et Yoj by Yoji.) Comme les autres commerces, les espaces de restauration rapide ferment leurs portes à 20h00.

Sur la terrasse qui domine le port, certains restaurants ont installé leurs tables face aux bateaux de croisières. Les autres enseignes se partagent l’espace et les styles : Dans La Grande Halle au rez de chaussée, on peut manger sur le pouce des panisses marseillais (La Panisse), une planche de charcuterie (Saveurs et Traditions) ou même prendre un couscous à emporter chez Masmoudi : la pâtisserie tunisienne créée en 1972 et spécialiste des douceurs orientales soignées, propose un bar à couscous dont la qualité et le concept novateur doit beaucoup au jeune chef tunisien Ali Dey Daly.

A noter, aucun restaurant traditionnel n’a pu s’installer dans ce nouveau pôle de la ville : les chefs locaux intéressés ont été freinés par le montant des loyers.

le bar à couscous Masmoudi, avec le jeune chef tunisien Ali Dey Daly.